RESUMEN: ¿Por qué el FMLN y el gobierno salvadoreño, luego de doce años de guerra, lograron negociar un acuerdo de paz en menos de dos años mientras que las FARC-EP y el gobierno colombiano no han ni siquiera podido consolidar un cese del fuego en cuarenta y seis años de guerra? Se demuestra que el carácter extremista o moderado de los beligerantes es parte esencial de la respuesta a esta pregunta. La aversión a la incertidumbre política incita a moderados como el FMLN a negociar pactos que establecen instituciones propias a las democracias liberales. Éstas permiten una gestión pacífica de conflictos y fortalecen la gobernanza en el posconflicto. Entre tanto, la insensibilidad a la incertidumbre, la incapacidad a cuestionar la validez de la estrategia armada y la definición de supervivencia como acceso permanente al poder explican por qué extremistas como las FARC-EP tienden a exigir soluciones consociativas para deponer las armas, con lo cual se erigen obstáculos a la gobernanza en el posconflicto. El análisis de las relaciones de fuerza entre estos dos tipos de actores (antes de iniciar una negociación de paz) es fundamental para todo experto que busca identificar posibles obstáculos a la sostenibilidad de la paz y a la gobernanza en el posconflicto antes del inicio de una transición a partir de un marco de conflicto armado interno. ABSTRACT: Why is it that the FMLN and the Salvadorian government, after twelve years of Civil War, succeeded in negotiating a peace accord in less than two years while the FARC-EP and the Colombian government are unable to consolidate a cease-fire after forty-six years of internal armed conflict? It’s argued that the belligerents extremism or moderation is a key to the answer. Aversion to political uncertainty acts as an incentive for «moderated guerrillas» (such as the FMLN), which are willing to negotiate pacts establishing liberal democratic institutions, capable of peacefully managing social conflicts, and strengthening post-conflict governance. Insensitivity to political uncertainty, the incapacity to change strategies, and the definition of «survival» as a permanent access to the decision-making processes explain why «extremist guerrillas» (such as the FARC-EP) have a tendency to seek power-sharing arrangements, which soon become an obstacle to post-conflict governance. Conflict resolution scholars and «custodians of peace» should consider the analysis of the balance of power between extremist and moderated actors (before the beginning of a peace negotiation process) as a fundamental step when identifying the obstacles to sustainable peace and post-conflict governance.Pourquoi le FMLN et le gouvernement du Salvador, après douze ans de guerre, ont réussi à négocier un accord de paix en moins de deux ans alors que les FARC-EP et le gouvernement colombien n’ont même pas pu consolider un cessez-le-feu en quarante-six ans de guerre ? On démontre que le caractère extrémiste ou modéré des belligérants est partie essentielle de la réponse à cette question. L’aversion à l’incertitude politique incite des modérés comme le FMLN à négocier des pactes qui établissent des institutions propres aux démocraties libérales. Ces dernières permettent une gestion pacifique de conflits et renforcent la gouvernance dans l’après conflit. Entre temps, l’insensibilité à l’incertitude, l’incapacité à questionner la validité de la stratégie armée et la définition de survie comme accès permanent au pouvoir expliquent pourquoi les extrémistes comme les FARC-EP tendent à exiger des solutions co-associatives pour déposer les armes, et par conséquent des obstacles à la gouvernance dans l’après conflit s’érigent. L’analyse des relations de force entre ces deux types d’acteurs (avant de commencer une négociation de paix) est fondamentale pour tout expert qui cherche à identifier de possibles obstacles à la durabilité de la paix et à la gouvernance dans l’après conflit avant le commencement d’un transition à partir d’un cade de conflit armé interne.