L’article questionne la relation entre désordre et transgression à travers des exemples de reines séleucides et lagides responsables d’actes considérés comme transgressifs dans le domaine politique. L’auteur part de l’idée que les sociétés hellénistiques voyaient comme tels aussi bien la prise de parole d’une femme en public et dans un cadre officiel (hors du champ religieux) que l’exercice du pouvoir royal par une femme seule ou associée à un enfant mineur. Les cas examinés montrent qu’un contexte de désordre politico-social était parfois à l’origine de l’acte transgressif et que la transgression générait fréquemment une situation d’ordre à court terme mais une situation de désordre à plus long terme. Enfin, les sources antiques émettent des considérations morales sur ces transgressions et ne s’intéressent guère à leurs motivations ou à leur impact dans le domaine politique.The article questions the relationship between disorder and transgression using examples from Seleucid and Ptolemaic queens who committed what may be considered acts of transgression. The author begins with the idea that Hellenistic societies considered women speaking in public in formal settings (outside of the religious sphere) as well as the exercise of royal power by a single woman, or associated minor child, as deviations from accepted norms. The cases under review show that a state of political-social disorder was, at times, the origin of acts of transgression. Such acts frequently generated situations of short term order that were ultimately superseded by long-term disorder. In conclusion, the ancient sources transmit moral considerations regarding these transgressions while maintaining little interest in either their underlying motivations or their impact in the political sphere.Este artiacute;culo examina la posible relacioacute;n entre desorden y transgresioacute;n a traveacute;s de ejemplos de reinas seleacute;ucidas y laacute;gidas responsables de actos transgresores en el aacute;mbito poliacute;tico. La autora parte de la idea de que las sociedades heleniacute;sticas consideraban como actos transgresores tanto que una mujer tomara la palabra en puacute;blico en un marco oficial (exceptuando el campo religioso), como que una mujer sola ejerciera el poder como regente de un hijo menor o como que detentara una autoridad real uacute;nica. Los casos examinados muestran que un contexto de desorden poliacute;tico-social estaba, a veces pero no siempre, en el origen del acto transgresor, y que generalmente la transgresioacute;n generaba a corto plazo una situacioacute;n de orden, pero una situacioacute;n de desorden a maacute;s largo plazo. Las fuentes antiguas aportan consideraciones morales sobre estas transgresiones e ignoran sus motivaciones asiacute; como su impacto en el aacute;mbito poliacute;tico.